samedi 17 avril 2010

Même pas peur!

Ouh là! Mais c'est que ça commence à devenir triste tout ça! Allez, un petit dossier sur moi pour vous redonner le sourire!

Tout le monde à peur de quelque chose, c'est humain. Certains ont peur de vieillir, d'autres de l'avenir et d'autres, (comme moi mais chut...) des araignées. Beurk beurk... Mais ça ce sont des peurs de grands (si, si, les araignées c'est des peurs de grands!). Elles paraissent cependant ridicules, presque absurdes à côté des peurs d'un enfant. C'est vrai! Un enfant ça a peur de quoi? Des monstres! Et puis c'est dangereux un monstre!! Ben oui! L'avenir ou la vieillesse ne vont pas sortir de sous votre lit pour vous dévorer les pieds. Bon en revanche une araignée, peut être... En même temps y'a des araignées qui mesurent au moins deux mètres avec leurs pattes poilues et leur gros corps tout noir... Yeurk! J'ai eu mon lot de peur d'enfant dont une qui a amusé beaucoup de monde... saleté!

Mes peurs ont toutes eu pour incarnation des monstres. Il y'en a eu trois en tout dont un qui existait vraiment! Le premier habitait dans ma chambre (et il payait même pas de loyer). Quand j'était petit (j'étais un abrutit...) je dormais dans une mezzanine. C'est bien ce truc là, ça permet d'avoir plein de place dans sa chambre pour jouer aux playmobiles ou pour faire la bagarre avec ses peluches! (d'ailleurs elles gagnaient tout le temps, j'étais pas assez fort...) Le seul inconvénient de la mezzanine, c'est au moment ou vos parents rentrent dans la chambre, ou plutôt essayent de rentrer, le sol étant impraticable à cause des jouets éparpillés par terre ou encore des culottes spiderman et autre linge sale. Ben oui, quand vous vous retrouvez à ce moment là coincé dans votre chambre tant qu'elle n'est pas rangée, vous n'avez plus cette solution miraculeuse de tout cacher sous le lit ("ça y'est j'ai tout rangé ma chambre!!!"), NON!!! Il faut tout rangé à sa place! Oui pour ça une mezzanine c'est nul! Bref je me suis un peu égaré. Pour en revenir à ce que je disais, le soir, en allant me coucher, je devais me préparer psychologiquement à affronter le monstre de ma chambre. Ça se passait comme ça: je devais dans un premier temps localisé où se trouvait l'échelle de mon lit (c'est à dire à l'autre bout de ma chambre évidemment), éteindre la lumière, courir vers l'échelle, l'escalader en trois minis enjambées, sauter dans mon lit et me caché sous la couverture pendant au moins trois minutes, sans faire de bruit, en attendant que le monstre retourne dans sa cachette. Ça a duré, je crois, cinq ou six ans à vivre tous les soirs ce même cauchemar. Bon en cinq ou six ans je ne l'ai jamais vu... mais je sais qu'il était là! C'est même lui qui me piquait mes chaussettes! Je l'avais d'ailleurs dit à ma mère mais elle ne me croyait pas. Ah super la mère!!! J'aurais pu me faire dévorer, tant que je ne perdais pas mes chaussettes elle s'en fichait complètement! Mais bon j'ai survécu c'est le principal.

Le deuxième monstre qui a marqué mon enfance c'est celui qui habitait dans mes toilettes. Celui là je l'ai vu par contre. Il était vraiment laid... Pire que les frères Bogdanof (je suis pas sûr de l'orthographe. En même temps ils ont vraiment un nom pourri!). Il était grand, sentait mauvais. Il portait des vêtements déchirés et couvert de papier toilettes. Il avait d'autres trucs sur lui mais je ne peux pas en parler, c'est trop beurk! Tout ce que je peux dire c'est que c'était jaune et marron et que ça sentait pas bon (comme mamie! Arf non je rigole!). Si je sais qu'il avait cette tête c'est parce qu'une nuit j'ai rêvé de lui. A cause de ce rêve j'ai mis beaucoup de temps avant de retourner aux toilettes, ce qui m'a coûté l'un de mes plus beau pyjama! Celui avec les tortues ninjas! Mes draps aussi ont beaucoup souffert, mais moins que mes jolies fesses roses qui sont devenues toutes rouges à cause des fessés de maman. Ah ça, elle était pas contente!!! Mais heureusement ça n'a pas duré longtemps. Quelques mois. Mais ça a été des à mois à vivre dans l'angoisse et la peur...

Enfin le troisième monstre, et sans doute le pire, vous le connaissez tous. Il existait vraiment en plus parce que je le voyais à la télé. Il était moche, avait les cheveux épais et était tout vert... C'était Hulk!!! Il me faisait trop peur celui là! Dès qu'il passait à la télé je filais dans ma chambre. Mais quand je dis qu'il me faisait peur, il me faisait vraiment peur! J'aurais préféré passer une journée entière avec des dizaines d'araignées que regarder un épisode de Hulk. Et le pire c'est que les gens autour de moi le savaient et en jouaient. Oui, je suis une victime... Par exemple, une dame avait l'habitude de me garder le dimanche matin. Elle avait trois enfants, deux filles et un garçon et tous plus grand que moi. Eh ben quand c'était l'heure de Hulk ils s'amusaient à me tenir devant la télé et m'obligeaient à le regarder. C'est pas horrible ça? Et moi forcément je hurlais et je pleurais! Et en plus je me faisais disputer par la dame qui me gardait parce que je faisais trop de bruit!!! Et elle ne leur disait rien. M'en fiche parce qu'un jour maman lui a cassé sa tête! (je vous raconterai ça plus tard). On s'est donc beaucoup moqué de moi à cause de ça (encore aujourd'hui, et ça se dit de votre famille! Pff...). Mais je n'ai plus peur maintenant, je suis devenu grand et mais peur ont évolué avec moi. Saletés d'araignées...

dimanche 11 avril 2010

Papi...

J'ai toujours un sourire en repensant à toi,
Ta petite tête ronde ne payait pas de mine!
Tu n'étais pas bien gros, à peine plus grand que moi
Et t'endormais toujours une main sur la poitrine.

Tu paraissais si fier quand tu me regardais!
Tu revoyais en moi celui qui te manquait...
Il est partit si vite à cause d'un petit vice
Et tu t'es retrouvé à enterrer ton fils.

Tu n'parlais pas beaucoup, bafouillais quelques mots
Dans un français moyen mais ça me faisait rire!
Et quand tu discutais après un apéro
Tu pensais parler mieux mais c'était encore pire!

Tu avais tout pour toi, n'avait aucun défaut
A part un tout petit qui t'as coûté la vie...
Il s'appelait Gitane, Camel ou Marlboro
Et ce défaut t'as tué petit à petit...

C'est arrivé si vite, a fait tant de ravage
Tu as oublié tout, jusqu'à mon souvenir.
Il t'a pris un mois pour traverser le rivage
Et tu nous as quitté dans un dernier sourire.

Tu me manques mon papi, chaque jour un p'tit peu plus!
Mais tu as enfin pu retrouver ton enfant.
Et un jour moi aussi je prendrai ce même "bus"
Et serait avec vous jusqu'à la fin des temps...



samedi 10 avril 2010

Merci les vaches!!!

Le CM2! Dernière année tranquille avant l'enfer du collège... C'est aussi l'année où on se la raconte un peu. Ben oui, on est les plus grands de l'école avant la rétrogradation douloureuse de l'année suivante. C'est aussi l'une des meilleures années scolaires de ma vie! Un maître génial, des camarades inoubliables, je ne sais pas pourquoi... Rudy, Fabien, Mathieu, Sophie, Stéphanie et Cyrielle (ah, Cyrielle...).

Ça a été l'année de notre première "classe verte", à Chamonix. Un petit pincement au coeur s'installe quand j'y repense, une odeur particulière aussi qui me rappelle une petite cour où l'on jouait pendant nos temps libres. Oui, je raconte ça avec beaucoup de nostalgie... Si je vous parle de ça c'est parce qu'il nous est arrivé une petite mésaventure, qui ne nous a certes pas fait rire sur le coup, mais après quelques années...

Nous étions partis en randonnée deux jours et une nuit dans la montagne (enfin c'était plus une grande vallée). Le but étant de se rendre à un refuge, d'y passer la nuit et de revenir. Une activité des plus simples mais qui m'a tellement plu; les paysages, le temps et nous qui riions pour rien, parce que Carole avait trébuché ou parce que Mathieu avait fait un petit prout... Et ben oui, on était des enfants. Nous sommes arrivés en fin de journée au refuge, fatigué. Le Soleil commençait à se coucher, ce qui rendait la vue encore plus magnifique. Mr Leclerc, notre maître nous avait autorisé à jouer un peu avant le repas. On est donc allé jouer un peu dehors. Le refuge était situé au pied d'une colline d'herbe, qui semblait plutôt haute pour nous à l'époque mais qui ne devait pas l'être autant. Et bien entendu, qui dit colline, dit roulage d'enfant dans l'herbe!!! On est donc monté tous ensemble sur cette colline (on avait l'impression d'avoir escaladé l'Evrest!), on s'est allongé dans l'herbe et on a roulé comme des abrutis jusqu'au bas de la colline. On était mort de rire. Oui il en faut peu à des enfants pour s'amuser: une colline. C'est pas cher en plus! On s'est donc retrouvé en bas, on riait sans savoir trop pourquoi et là, l'un d'entre nous (je ne sais plus qui), a fait remarquer à Fabien qu'il avait plein de terre sur lui. Puis on s'est tous rendu compte qu'on en était tous couvert! Le truc qui nous a paru bizarre c'est que cette terre avait une odeur particulière, une odeur de... oui de bouse, c'est ça! Beurk beurk!!!! On était tous couvert de bouse! Un éleveur du coin se servait de ces collines pour nourrir ses vaches. On sentait la mort c'était une horreur! Malheureusement on avait aucun change, si ce n'est une petite culotte (la mienne avait un dessin de tortue ninja sur le devant, trop la classe!!!). On n'a donc passé toute la nuit et la journée d'après couvert de caca de vache! En tout cas ça a eu le mérite d'en faire rire un, Mr Leclerc. Une douche s'est donc imposée à notre retour, mais quelle douche!!!

Un épisode comme ça, une personne somme toute normal l'aurait effacé de sa mémoire, mais c'est à des moments comme ça aux-quels j'aime repenser. Ce sont les seuls souvenirs qui me font sourire quand ça ne va pas et pour rien au monde je ne pourrai les oublier, ils sont à moi...

lundi 5 avril 2010

L'origine de mes vannes pourries...

Ça fait longtemps n'est-ce pas? Ah ben oui, je suis quelqu'un d'occupé vous savez! (c'est marrant je ne me convainc pas moi-même...).

Pour ceux qui me connaissent (quelle chance me direz-vous... hum...) vous devez vous demander d'où viennent toutes ces blagues à deux francs six sous, ces jeux de mots que même Ramoucho n'oserait prononcer? Et bien je vais vous répondre.
Tout cela commença lors de mon cinquième ou sixième réveillon de Noël. On était en famille, rassemblé autour d"une table déjà vide, le repas touchant à sa fin. Les adultes ressassaient des souvenirs d'enfance, ma mère, mon oncle, ma tante (c'est tout je crois...) et nous, enfants (mes cousines: Lénaïck et Julie, mon cousin: David et moi même), nos bouches remplies de bûche au chocolat écoutions sagement ce que disaient les grands. Les rires emplissaient la salle sans que je ne comprenne pourquoi. J'eu alors envie de faire mon intéressant (pour changer...) et leur proposa d'écouter une "histoire" qu'on m'avait raconté. Sauf que cette histoire ne m'avait pas été contée, j'étais en train de l'inventer. Dans ces moments là on sait comment ça va commencer mais on sait pas du tout comment ça va finir. Et une histoire inventée par un "raz-moquette" de cinq ans ça ne va pas très loin, croyez-moi! J'ai donc raconté cette petite histoire qui a bien duré vingt minutes! (oui on m'a souvent vu comme la réincarnation de Baudelaire avant de prendre conscience du potentiel destructeur de mes vannes). Et bien croyez le ou non, j'ai réussi, avec la pire histoire du vingtième siècle, à faire rire des adultes pendant presque vingt minute! Je me suis alors découvert une âme de comique qui m'a suivit jusqu'à aujourd'hui, et même si cela me porte préjudice, j'en suis fier et revendique à 100% mes affligeantes vannes à deux sous...

En petit bonus je vais vous faire un résumé de l'histoire qui m'a fait devenir celui que vous connaissez. (mais je vous préviens d'avance, il n'y a là rien d'hilarant! Je me demande encore aujourd'hui ce qui a bien pu les faire rire autant...)

"C'est l'histoire d'une petite sourie qui était triste parce qu'elle était toute seule. Pour passer le temps, elle se mit a manger tout le papier qu'elle trouvait. (c'est bien connu, quand une sourie se fait chier, elle mange du papier). Mais à force de manger du papier, elle se mit à grossir (un peu comme une femme, c'est ça... pardon, je m'égare). Mais elle s'en moquait car au-moins elle ne s'ennuyait plus. Elle continuait donc à manger du papier, puis se mit également à manger du carton (c'est mieux que du recyclage dit donc!!!). Et bien entendu elle continuait à grossir. (c'est très drôle pour le moment, hilarant je dirais même! Mais attendez d'entendre la fin, vous ne vous en remettrez pas). Et donc elle continua à manger, manger, du matin au soir et du soir au matin, tout en grossissant, grossissant... (c'est vraiment un résumé car cette partie, à elle seule, à dû durer dix huit minutes). Et malheureusement à trop manger, ce qui devait arriver arriva: la souris explosa!"
Fin.

Voilà ce qui a fait rire ma famille pendant vingt minutes. Comment grandir et avoir un développement normal après ça? Eh bien oui, c'est impossible et on se retrouve au final avec un "kévin". Voilà donc l'origine de mes vannes pourries: ma famille...

samedi 6 mars 2010

Pensée du soir

"Quoi que je fasse, où que je sois, rien ne t'efface: je pense à toi..."

Calvin et Hobbes


Juste pour le plaisir...

mardi 2 mars 2010

Kévin et le Cerbère

C'est fou les dimensions que peuvent prendre les choses quand on est un enfant. Une petite araignée, c'est une Chimère pour nous, une simple poule devient une Harpie et un gros chien... Il y'avait dans ce village la petite Charlotte, qui était plus qu'une chienne, un humain miniature; le collet des voisins (je ne sais plus son nom), qu'on pouvait taquiner, tirer sur ses oreilles, il ne disait jamais rien, souriait à sa façon; et puis il y'avait "lui". Il était plus effrayant que le "monstre" de sous mon lit, plus monstrueux que la "bête" de dans mon placard et plus abominable que le "monstre" des toilettes! C'était le "Cerbère"! Il avait les yeux gros comme des ballons sauteurs, des dents aiguisés et longues comme des sabres ninja et il faisait un bruit pareil à celui d'un dragon: c'était le chien du bout de la rue! On ne pouvait pas y échapper, on devait passer devant, c'était le seul chemin pour aller faire les courses. Chaque fois que je passais devant je changeais de trottoir. Bien sûr je n'avais pas peur, du moins je le faisais croire car tout au fond de moi passer par ce chemin c'était comme emprunter le "chemin des damnés". Je ne le regardais pas et bouchais mes oreilles. Il y'avait un grillage mais tellement ridicule à côté du colosse qu'il ne suffisait pas à calmer ma détresse. Et mon plus grand cauchemar devint réalité. Comme à son habitude ma mère m'a demandé d'aller lui acheter un paquet de cigarette. Elle avait bien sûr essayé d'arrêter au moins 59 fois en une année seulement. Mais elle devait flipper de chopper des caries et préférait fumer que de se mettre aux bonbons. Je marchai tout content sur mon petit trottoir quand, une boule au ventre, je m'arrêtai soudain. L'antre de ce monstre n'était pas fermé. Que devais-je faire, il fallait bien passer. Je baissai la tête et, plein de courage et de hardiesse, marchai droit devant moi et passai la maison. Ce fut un soulagement mais de courte durée quand j'entendis derrière le Cerbère affamé. Ne pouvant reculer je me mis à hurler et de toutes mes forces je me mis à courir. (heureusement pour moi j'avais mis mais baskets, celles avec les scratchs jaune qui courent vite!). Le Cerbère enragé engagea la poursuite avec un aboiement à faire trembler Paris. Ce fut un court moment mais parut sur l'instant comme une éternité! Puis le Cerbère s'arrêta, appelé par son maître. Hadès, étrangement, m'avait sauvé la vie.
C'est marrant car ce chien avec mes yeux d'adulte n'avait en fait rien d'un Cerbère. C'était un magnifique Berger Allemand qui avait seulement de la voix. A cet âge là on naïf, peureux... Comme tout est différent dans les yeux d'un enfant...

lundi 1 mars 2010

l'amour

"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue;
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler;
Je sentis tout mon corps, et transir et brûler."
(Phèdre de Racine, Acte 1 scène 3).

C'est un sentiment étrange que celui de l'amour. On perd tous ces repaires, ce qu'on croyait acquis. La vie change de couleur, elle devient plus goûteuse. On a peur de l'inconnu mais on est attiré par lui. "Où je vais? Qu'est-ce que je fais?" autant de questions qui se bousculent dans notre tête. Oui ça nous fait peur car on ne comprend pas les raisons, les "pourquoi" qui nous mettent dans cet état, "il est comme le vent, on ne sait pas d'où il vient". Mais on est tellement bien qu'on en oublierait tout. Il faut juste fermer les yeux, se laisser guider par ce sentiment mystérieux. Pourquoi avoir peur quand la seule chose que l'on risque c'est d'être heureux? Ne pensons plus et lançons-nous! L'amour est fou, nous le savons, mais peut'être n'a-t'il de raisonnable que sa folie...

Pensée du jour

"Il est plus facile d'écrire sur l'amour sans l'avoir connu, car dans nos mots transpire encore l'innocence d'un idéal jamais déçu."

Maman

Une femme, un homme, une histoire... Un amour passionné à fait naître un bébé. Il était là, tu l'aimais. Tu te noyais dans son regard, son sourire te transportait. Tu étais jeunes et lui aussi. j'étais votre plus grande joie, la plus belle merveille du monde. Il m'aimait, s'occupait de moi, était le plus beau de tous les papas! Mais chaque vie à son malheur. Il est partie tu est restée et j'étais l'héritage qu'il t'avait laissé. Ce même regard, ce même sourire. Quand tu me regardais tu le voyais, lui. La vie d'une mère seule est loin d'être facile. Il faut aimer pour deux et continuer à vivre. C'est ton amour pour moi qui a fait toute ta force. Tu étais toujours là à me réconforter quand j'avais peur le soir en allant me coucher. Une complicité s'est alors installée. Plus qu'une mère et un fils, on était des amis. On a tout partagé, moments de doute ou de faiblesse et on s'est relevé, toujours présent l'un pour l'autre. Aujourd'hui j'ai grandi, nos chemins se séparent. Tu t'en vas loin d'ici en prenant avec toi une partie de moi, des souvenirs tendres, des moments de bonheur, et je garde avec moi un cadeau plus précieux: un regard, un sourire que tu aimais tant, héritage de mon père qui me manque tellement...

"Le malade imaginaire"

Argan n'a qu'à bien se tenir! En terme de malade imaginaire je le surpasse.

Acte 1:

Un dimanche matin, le soleil pointe son nez, il est 8h et tout le monde dors à point fermé. Le petit Kévin comme chaque week end, dors près de sa maman dans son lit protecteur où monstres et cauchemars n'osent y mettre la patte. Il se réveille alors un peu contrarié:

Kévin: Maman réveille-toi! Dis est-ce que tu dors?
Maman: Chéri il est très tôt... Tu dois dormir encore.
Kévin: Maman réveille-toi, j'ai bobo dans ma gorge!
Maman: Tu as surement mangé un peu trop de sucre d'orge.
Kévin: Maman je rigole pas y'a quelqu'chose de coincé!
Maman: Si c'est vraiment le cas je vais appeler les pompiers!
Kévin: Promis c'est vrai de vrai!
Maman: Alors je vais appeler.

Quelques minutes s'écoulent et les pompiers arrivent:

Pompier: Bonjour mon petit gars, dis-moi ce qui se passe.
Kévin: Y'a quelqu'chose dans ma gorge, on dirait qu'ça s'déplace.
Pompier: Ça ne m'a pas l'air bien grave mais on va l'emmener.
Vous avez un véhicule pour vous déplacer?
Maman: Ma voiture est ici, mais elle ne marche plus.
Je vais venir avec vous et rentrerais en bus.

Acte 2:

Kévin et sa maman arrivent à l'hôpital. Le médecin les reçoit et annonce la nouvelle:

Médecin: Bien, votre enfant n'a rien, ne vous inquiétez pas.
Juste un chat dans la gorge, ce n'est pas plus grave que ça.
Maman: Enfin vous plaisantez, ça n'avait pas l'air bon!
Kévin: Mais si maman, ça va! On rentre à la maison?
Maman: Non mais tu te fous de moi!!! Dis-moi que ce n'est pas vrai!!!
Ben puisque c'est comme ça on va rentrer à pied!!!

Acte 3:

Sept kilomètres à pied ça use les souliers! Kévin et sa maman retournent à la maison et c'est à coup de pied qu'elle le fait avancer:

Kévin: Maman j'suis désolé, je croyais qu'c'était grave.
Maman: Je ne veux pas t'entendre! Ferme-la, tu me gaves!!!
Kévin: Maman j'ai mal au pied! Est-ce qu'on peut s'arrêter?
Maman: Il n'en est pas question! t'avances et tu tais!!!

Et sur ces belles paroles Kévin s'en est rentré et passa son dimanche enfermé dans sa chambre.

St Guinoux.

Une grande partie de ce blog, vous le verrez, sera consacrée à mes vacances dans un petit village de Bretagne du nom de St Guinoux. Mes plus beaux souvenirs sont nés là-bas! Quand je repense aux moments passés dans ce coin de paradis, ce n'est plus de la nostalgie, mais un énorme vide, comme une partie de moi dissimulée là-bas, endormie et qui me revient en rêve, le temps d'une nuit. Une description s'impose me direz-vous? Et bien soit, je me lance.

Entrer dans St Guinoux c'est être aspiré dans un rêve et on ne veut pas se réveiller. Il a une odeur de vacances, de liberté. Tout y est possible. C'est un peu l'Aubagne de Marcel Pagnol! Il n'y a pas grand chose et c'est ce qui fait son charme. Il y'avait la famille, les cousines, les conneries... Une petite épicerie tenue par une marâtre. Elle nous faisait peur, ne souriait jamais. Un "bonjour" de sa bouche était comme une condamnation à mort! Je la comparerais au professeur Rogue avec des cheveux court (oui! c'est tout à fait ça!!!). Elle n'était surement pas si méchante, mais les gens sont si différents au-travers des yeux d'un enfant. Ce qui ne nous empêchait pas de piquer quelques bonbons de temps à autre: des bouteilles de coca, qui vous font grimacer au contacte de votre langue, des sucettes en sifflet qui murmurent un léger wah wah au mouvement du bâton mais qui ne passent pas la journée, gourmandise oblige et les rouleaux de réglisse qu'on aimait dérouler mais qu'on ne mangeait jamais, c'était trop "beurk beurk". A côté un bar/tabac avait pris place. Nos mères nous envoyaient toujours, mes cousines et moi, faire leurs petites emplettes sans aucun état d'âme surtout en ce qui concerne leurs paquets de cigarettes. Mais on ne pouvait rien dire, on était des enfants. Un "non" de notre bouche et c'était tout un cirque. Alors on y allait, un peu agacé mais le sourire aux lèvres car on n'était ensemble et c'est ce qui comptait. "Un paquet de gauloise rouge s'il vous plaît Monsieur", "une cartouche de gauloise blonde ultra légère"... On ne pigeait pas le concept. Pourquoi tant de cigarettes alors que pour le même prix on pouvait avoir des bonbons à foison? Les adultes sont étranges. En contre bas se trouvait la boulangerie. On n'y allait rarement, le pain était livré. A 11h30 tous les jours on pouvait entendre le ronronnement de la camionnette et l'odeur du pain chaud. La boulangère était jolie, un amour impossible... Puis il y'avait l'église et son toit en tuile noire. Impossible à décrire, on n'y entrait jamais. Pourquoi faire? Le cimetière était plus attirant. On y voyait de tout, des joies, des misères et du temps passé.

Enfin viennent les voisins. Il y'avait de tout, des jeunes, des vieux, des beaux, des laids, des gentils et des méchants. Tout d'abord les Endormis (leur nom leur allait si bien). Toujours un mot méchant lorsque l'on passait devant et pourquoi? Bon on escagassait un petit peu leurs enfants mais c'était pas notre faute, leur tête était faite pour! Deux maisons plus loin la jeune Fanny, tête de turc du quartier. La modestie elle ne connaissait pas, elle se croyait jolie mais elle ne l'était pas. Les Beloeil étaient en face, Damien, Cédric, Yannick dans l'ordre décroissant, un bon trio un peu trop sage. A côté je ne sais pas qui il y avait. Je ne voit que le chien et ses énormes dents. Je changeais de trottoir quand je passais devant. Un monstre de cauchemar, un cerbère pour un enfant. Puis viennent les Bertrand. Jeannot était le père, petite tête vide de dent, et dix cheveux en guise de couvre chef. Annick était la mère. Femme forte et grosse voix, charmante en tout cas. Puis viennent les enfants, camarades de facétie. Stéphanie, la plus jeune et amour de vacances, Sylvain toujours souriant et ayant toujours une connerie sous le bras et Jean Marc l'ainé mais loin d'être le plus sage. Leur soeur me faisait peur, Carinne je crois. Jeune fille trisomique amoureuse des lunettes. Elle appelait ça "dédé" je crois et piquait une vraie crise quand elle n'en avait pas. Elle était adorable mais je l'ai déjà dit, les gens sont différents dans les yeux d'un enfant. Enfin il y'a nous, famille à part, démons du village. Lénaïck, forte pour les bêtises mais pas la plus douée, Julie, petite rigolote mais très susceptible et David, le petit dernier et souffre douleur de la famille! (Ben fallait bien que quelqu'un prenne quand on faisait des bêtises). Voilà le petit village où j'aimais me réfugier, oublier tout ce qui me tourmentait, vivre une vie de gamin, vivre, vivre, vivre...

Cascadeur en couche culotte.

Qui a toujours voulu sauter d'une voiture en marche? Personne bien sûr. Et bien si... Laissez-moi vous conter l'histoire de l'insouciant petit Kévin. (Eh c'est moi!).

Une journée normale venait de commencer.
Réveil à 5h16 à cause d'un lit mouillé,
Premières nuits sans couche et tant de draps lavés!
Kévin avait 3ans et les fesses trempées.

Après une bonne douche et un lit tout refait,
Un verre de jus d'orange, des miel pops dans un bol,
Il était temps pour Kévin d'aller à l'école.

Il s'en va somnolant et les lacets défaits
Un sac Pif et Hercule accroché sur le dos
Avec pour seul contenu un paquet de chocos.

Il monte dans la voiture et s'installe à l'arrière,
Ne met pas sa ceinture car peu de route à faire.
La voiture est en marche et roule lentement
Quand la mère, dans l'rétro voit un objet roulant.

Elle s'arrête brusquement et regarde à l'arrière
La banquette était vide et la portière ouverte.
Kévin un peu avant à dû perdre la tête
Et sur au-moins sept mètres avait roulé par terre.

La maman affolée se rue vers son enfant,
Il lui manque une dent et saigne un peu du nez.
Kévin une fois rentré s'élance dans sa chambre
Prend sa dent dans ses mains, la met sous l'oreillé.

Bilan de la journée: visite chez le docteur,
Et un bobo au nez à jouer le cascadeur.
Kévin prend son doudou et s'allonge dans son lit,
Attendant la venue de la petite souris.




Bizarre, moi? Naaaaaan....

"Vous dites bizarre? Comme c'est bizarre". Des évènements ou situations peu commune, voilà qui est commun à toute personne. Cependant certaines en vivent plus que d'autres. Tous les évènements racontés ici sont heureusement ou malheureusement tous vrais. Le titre de ce blog aurait pu être: "1985: un boulet est né". Et oui, il en faut. Mais comme ce monde serait fade, lancinant et terne si nous n'existions pas!

J'arrive et tu t'en vas.

Année 1985: un fils est né, un père est décédé...
Une inspiration, un cri, des sourires et quatre yeux pleins d'amour au-dessus de sa tête. Leur premier enfant, leur premières peurs mais tellement de joie à partager ensemble.
Une voiture, un pont, Bacchus au volant et Dionysos à ses côtés, un accident, un départ.
Une inspiration, un cri, des larmes, une mère effondrée et un fils abandonné.
Année 1985: un fils est né, un père est décédé...

Le pourquoi.

Mémoire défaillante, nostalgie de mon enfance, je ne sais ce qui me pousse à créer ce blog. Les évènements s'enchaînent, s'entassent dans notre mémoire; les souvenirs se succèdent, bon ou mauvais, et certains disparaissent pour laisser place à d'autres souvenirs qui disparaîtront à leur tour, éphémères, mais laisseront malgré tout une empreinte de leur passage, un nom sans visage, une odeur, un murmure, un pincement dans notre coeur...

1985...

...Décollage de la navette Discovery,
Disparition du Rainbow Warrior en Nouvelle-Zélande,
Création du premier "Resto du Coeur" par Coluche,
Premier tirage du loto sportif...
...Et naissance d'un enfant...